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Mme BOBINARD.

C’est le notaire qui a fait le testament de mon mari & qui est venu m’apporter l’acte.

RAYMOND.

Bien, bien ; je venais précisément pour en prendre connaissance.

Mme BOBINARD.

À votre gré, M. Raymond ; je vais le chercher.

RAYMOND.

Fort bien ! nous allons l’examiner. Ce n’est pas que je me défie… bien au contraire. Mais dans les affaires sérieuses il faut de la prudence ; je ne m’en rapporte qu’à moi-même.

Mme BOBINARD.

Tenez, voici l’acte… Lisez.

RAYMOND, lisant.

C’est bien cela ; voici la clause qui vous nomme héritière universelle… Je donne & lègue à Jeanne Julie Birotteau ma femme mes deux maisons… ma ferme de Vénissieux avec les fiacres. Ah ! il y a des fiacres ! Avec les fiacres à bondon. Quelle singulière idée de spécifier de tels objets ! Enfin, c’est fort joli d’être ainsi légataire universelle. Mais que vois-je ? Je donne à mon domestique