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Scène V.
ANTOINE, ALFRED, GUIGNOL.
ANTOINE, introduisant Alfred & Guignol.
Entrez, Messieurs, dans cette salle… M. le comte va y venir.
ALFRED.
Nous sommes à ses ordres.
ANTOINE.
Mais ces Messieurs viennent de fort loin ; ils accepteront sans doute quelques rafraîchissements.
GUIGNOL.
Ah ! maître, je n’ai plus que le souffle… mes jambes sont comme une patte à briquet[1], & je vois trente-six chandelles.
ALFRED.
J’ai un domestique qui a grand’faim… vous m’obligeriez en lui donnant quelque chose à manger.
ANTOINE.
Tout est ici à votre disposition ; je vais faire servir
- ↑ Patte : morceau de linge, chiffon. — Patte à briquet : linge brûlé, qu’avant l’invention des allumettes chimiques on disposait dans une boîte pour recevoir & conserver les étincelles obtenues par le choc du silex & du briquet.