Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/157

Cette page a été validée par deux contributeurs.

GUIGNOL.

Oui ; il m’a déjà chanté cette romance… Tout ça me chagrine, voyez-vous, je deviens maigre comme un picarlat.

MADELON.

Je crois que je connais ses projets. Il veut me marier à Cadet, qui vient d’hériter de douze cents francs de sa tante Grisolet, qui est premier garçon au cabaret de Chibroc, & qui doit acheter le fonds.

GUIGNOL.

Ah ! c’est ça ; il irait souvent aider à son gendre à tirer le vin… Mais enfin il m’a promis à moi… & voyez-vous, Mam’selle Madelon, je tiens à sa promesse.

MADELON.

Moi aussi, M. Guignol.

GUIGNOL.

Hé ben ! c’est bon ; je le ferai appeler devant le bailli ; je lui demanderai des dommages-intérêts… Je connais un avocat qui le fera marcher.

MADELON.

Gardez-vous-en bien ! Y vaut mieux le prendre par la douceur.