Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/87

Cette page a été validée par deux contributeurs.
62
le pot de confitures.

Mademoiselle Émilie ; elle m’a défendu de la revoir. J’ai cru qu’elle voulait en épouser un autre… La jalousie… la colère m’ont égaré… j’ai voulu me tuer… mais j’ai voulu me venger aussi… Ces confitures que je lui ai envoyées… elles étaient empoisonnées.

GUIGNOL.

Empoisonnées ! ah ! (Il pousse un cri & se laisse tomber sur la bande.) Je suis mort.

OCTAVE.

Comment, mort ?… Est-ce que tu en aurais mangé ?

GUIGNOL.

J’en ai goûté une petite braise[1]… Ah ! maître, ça me brûle !

OCTAVE.

Je vais te faire faire du contre-poison.

GUIGNOL.

Ah ! maître, faites-en faire un plein chaudron… Que je souffre ! que je souffre !…


Scène VIII

les mêmes, CASSANDRE, ÉMILIE.
ÉMILIE.

Mais qu’y a-t-il donc ?

  1. Une braise : un brin, une miette.