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le pot de confitures.

GUIGNOL.

Oui, maître.

OCTAVE.

A-t-elle regardé ce que tu lui apportais ?

GUIGNOL.

(À part.) Il faut que je mente à présent. Allons, un de plus. (Haut.) Oui, maître. (Il aperçoit qu’il a laissé sur la bande la couverture du pot & cherche à la faire tomber.)

OCTAVE.

En a-t-elle goûté ?

GUIGNOL.

Oui, maître ; oui, maître ; elle les a trouvées très-bonnes. (À part.) Je ments avec un aplomb…

OCTAVE.

Ah ! malheureux, qu’ai-je fait ?

GUIGNOL.

Quoi donc, borgeois ?

OCTAVE.

Cours vite, mon cher Guignol ; cours, empêche qu’elle n’en mange encore !

GUIGNOL.

N’y a pas de risque ; mais quoi donc qu’y a ?

OCTAVE.

J’étais fou, vois-tu ! Ce matin, j’ai eu une querelle avec