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le pot de confitures.

ÉMILIE.

Ne vous gênez pas, Monsieur. Renvoyez-le ; mais je suis certaine qu’il n’est pas coupable.

OCTAVE.

Il dévore tout : fruits, sucre, vins d’Espagne ; rien n’échappe à sa gourmandise. Hier, mon père a voulu faire servir des confitures à des dames ; tous les pots avaient été goûtés par Guignol.

ÉMILIE.

Cela n’est pas possible.

OCTAVE.

Il vient de me l’avouer.

ÉMILIE.

Je n’en crois rien. Avec la menace on fait avouer tout ce qu’on veut à un garçon simple comme lui… Je vois bien que vous voulez me faire de la peine… Vous n’avez aucune affection pour moi… C’est bien mal de vous venger sur un pauvre garçon parce que je le protège.

OCTAVE.

Mademoiselle !

ÉMILIE.

Je venais pour vous donner une bonne nouvelle… je ne vous la dirai pas.

OCTAVE.

Oh ! dites-la-moi, Mademoiselle, je vous en supplie.