Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/65

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CASSANDRE.

Viens, mon garçon, je vais te faire servir à dîner… Désormais, tu ne me quitteras plus, & à dater d’aujourd’hui je double tes gages. Viens !… Mais tu ne peux pas partir d’ici sans adresser un mot aux personnes qui nous écoutent & qui se sont intéressées à tes malheurs !… Allons, en avant le petit couplet !

GUIGNOL.

Ah ! borgeois, mon estomac crie, & la soif me coupe le sifflet.

Au public.
Air : Patrie, honneur.
Vraiment, Messieurs, si j’n’avais pas si faim,

Je vous chant’rais tout de suite une ariette ;
Mais mon gosier réclame un verre de vin,
Et j’craindrais pas d’siffler une omelette.
Permettez-moi d’m’arroser le fanal

Et j’reviendrai chanter l’couplet final.

(Parlé.) Rien que deux ou trois bouteilles du vieux bourgogne du papa Cassandre… puis je dirai deux mots à son dîner de quarante couverts… y a des restes… au pâté de chatte, au gâteau annexé, &c… (Il répète les plats