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les couverts volés.

LE BAILLI.

Cavaliers, saisissez cet homme. Monsieur Brochemar, en avant !

GUIGNOL.

Bonjour, Messieurs, la compagnie. (Les gendarmes s’avancent.) Berlique ! (Tous restent immobiles devant la rampe.) Ah ! ah ! comment ça va-t-il ? Eh ben ! on ne buge donc plus, mes gones ! Les v’là comme des estatues. Mais saluez donc la société, malhonnêtes ! Berlique ! (Ils saluent.) Encore ! (Ils saluent encore.) C’est bien, petits ; mais vous ne dites donc rien. Poque ! (Il les pousse avec sa baguette, et les fait heurter l’un contre l’autre & contre le montant.) Ils ont le sommeil dur ! (Il les frappe successivement avec le bâton en chantant.) Voilà comme on bat le blé à Venissieux, vieux !… Voyons, assez dormi comme cela… Berloque ! (Ils se réveillent.)

LE BAILLI.

Mais, cavaliers, que faites-vous donc ? Qu’attendez-vous pour vous saisir de ce drôle ?

LE BRIGADIER.

Je me sens une démangeaison derrière la nuque du cou.

LE GENDARME.

Et moi aussi sur le crâne de la tête.

SCAPIN.

Et moi aussi.