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les couverts volés.

GUIGNOL.

Tiens, c’est un soldat du génie. Il a une drôle d’uniforme… On m’accuse d’être un voleur ; mais c’est bien à faux, Monsieur du génie.

LE GÉNIE.

Je connais ton accusateur, & je veux le confondre. Attends-moi ici. (Il disparaît. — Flamme.)

GUIGNOL.

Qu’est-ce qui fait donc là-bas ? Je crois qu’il allume sa pipe. (Flamme.)

LE GÉNIE, reparaissant.

Voici une baguette qui sera pour toi un talisman. (Il la lui donne.) Je vais l’enchanter. (Il la touche en disant : ) Abracadabra ! Furibundus ! Salamalec !

GUIGNOL, à part.

Il parle d’omelette !

LE GÉNIE.

Il te faut maintenant deux mots du grimoire… Lorsque tu verras tes persécuteurs, oppose-leur cette baguette. Si tu dis berlique, elle les frappera d’enchantement ; si tu dis berloque, l’enchantement cessera. Souviens-toi bien : berlique & berloque… Ne te sers de cette baguette que pour le bien, car elle est impuissante pour le mal, & si tu en faisais un mauvais usage, elle tournerait sa force contre toi. Adieu ! Guignol, je vais travailler à ta justification, & je reviens. (Il disparaît. — Flamme.)