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les couverts volés.

je suis trop malheureux ! je peux plus y tenir. N’avoir rien à manger, & être mangé soi-même par de vilaines bêtes comme ça ! C’est trop terrible ! Je vais me parcipiter dans le grand étang. (On entend un bruit de tonnerre. — Flamme.)


Scène II

GUIGNOL, LE GÉNIE DU BIEN.
LE GÉNIE.

Guignol, où vas-tu ?

GUIGNOL.

(À part.) Tiens, voilà un particulier qui ressemble au tambour-major de la vogue de la Guillotière. — (Haut.) Mossieu, je ne vais pas à la noce, je vais me noyer.

LE GÉNIE.

As-tu le droit de disposer de ton existence ? Tu n’as donc aucune confiance dans celui qui t’a créé ? C’est un crime que tu vas commettre.

GUIGNOL.

Je suis trop malheureux ; je peux plus y tenir.

LE GÉNIE.

Guignol, je connais tes malheurs ; je m’intéresse à toi. Reprends courage : je suis le Génie du bien ; je veux te sauver.