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lui de se mettre à ses fourneaux… Je ne vois qu’un moyen de me tirer d’affaire, c’est de prier mon ami Orgon, de me prêter son chef pour aujourd’hui ; il ne doit pas être occupé puisque Orgon dîne chez moi. Je m’en vais y envoyer de suite mon domestique Guignol. (Il appelle.) Guignol ! Guignol !

Guignol, de l’intérieur.

Borgeois !

Cassandre.

Viens ici, viens vite.

Guignol, de même.

J’y vas, borgeois. Je choisis la salade ; j’y sors les petites limaces.

Cassandre.

Arrive donc, lambin.


Scène II

CASSANDRE, GUIGNOL
Guignol, entrant.

Me v’là, borgeois.

Cassandre.

Je t’ai dit plusieurs fois de ne pas m’appeler comme cela : borgeois !… c’est d’un commun qui ne convient pas à une maison comme la mienne. Appelle-moi : Monsieur… Oui, Monsieur ! Non, Monsieur !… Je veux faire de toi un domestique comme il faut ; mais j’ai bien de la peine. Fais au moins attention à ce que je te dis.

Guignol.

Oui, borgeois… (se reprenant), oui, M’sieu.