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Scène III.

ARTHUR, GNAFRON.
ARTHUR.

C’est vraiment désespérant de voir mon oncle souffrir aussi cruellement. Et dire que dans cette ville il n’existe pas un dentiste qui puisse le soulager ! Je vais m’adresser au premier venu, à la première bonne femme que je trouverai. C’est souvent le remède le plus simple qui est le plus efficace.

GNAFRON, feignant d’arriver tout essoufflé.

Ah ! Monsieur Arthur, je suis tout en nage. Je souffle, je souffle… Ai-je couru ?… C’est pour venir vous annoncer que j’ai trouvé un grand docqueteur qui m’a promis de guérir Mossieu Cassandre.

ARTHUR.

Vraiment ! mon bon Gnafron ! Ah ! quel bonheur !… Vous l’avez vu ? vous savez où il demeure ?

GNAFRON.

Je sais son nom, son adresse, tout… C’est un homme unique, un savantissime docqueteur. Il a voyagé dans les huit parties du monde. Il opère par le télégriphe électraque, par correspondance. On n’a jamais vu son pareil.