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Scène XIII.

Les mêmes, le BAILLI qui est entré vers la fin de la scène précédente avec les trois plaignants.
LE BAILLI.

J’ai tout entendu, Monsieur Butavant… Vous donnez des conseils pour tromper autrui, & vous ne voulez pas qu’on vous trompe ?… Un bon marchand doit faire lui-même l’essai de sa marchandise… C’est par vos fraudes que ces gens-là ont été dupés… Vous leur rembourserez l’argent qu’ils ont avancé à Guignol.

ANDRÉ.

Justement il m’a prêté l’autre jour une petite somme à douze pour cent par mois. Je me retiendrai mon louis.

TOUTOU.

Moi, je lui ai emprunté quelque argent pour ma fabrication de sirop de mou de veau, à cinq pour cent par semaine. Je me retiendrai mes trois louis.

Mme BONNESAUCE.

Et moi, je suis sa débitrice à un pour cent par jour. Je me retiendrai mes deux louis.

LE BAILLI.

Je vous y autorise… Vous entendez, Monsieur le