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Scélérat ! canaille ! (Guignol, qui a pris un bâton, les bat & les chasse. Ils sortent en criant. Guignol rit.)


Scène XII.

GUIGNOL, BUTAVANT.
BUTAVANT arrive en riant.

Ah ! ah ! ah ! Eh bien ! Monsieur Guignol, vous le voyez, mon conseil a parfaitement réussi ; je viens chercher mes douze francs.

GUIGNOL.

Ah ! vos douze… (Il s’arrête & siffle avec le geste indiqué.)[1]

BUTAVANT.

Non, Monsieur Guignol, il n’y a plus personne ici… vous n’avez rien à craindre… vous pouvez parler… donnez-moi mes douze francs. (Même jeu de Guignol.) Ah ! c’est comme ça que vous agissez ; vous viendrez une autre fois me demander des conseils !… (Furieux.) Je vous croyais plus honnête que cela… Canaille !…

GUIGNOL, lui donnant un coup de tête.

Allez donc vous plaindre à M’sieu le Bailli.

  1. Dans cette scène & les cinq précédentes, le souvenir de la farce de Patelin est manifeste.