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GUIGNOL, à part.

C’est la première qu’il me paie, le vieux ladre… Allons, pour quinze mille francs je me ferais ben tuer tous les jours. (Ils sortent.)

BERTRAND, dans la coulisse.

Attendez-moi un instant chez moi ; je descends à la cave.

GUIGNOL, de même.

Et surtout apportez du bon, papa… du vieux ! Le Brindas me fait mal ; il me gargouille dans l’estomac.


Scène III

LA RAMÉE, seul.

Enfin, je crois que je parviendrai à trouver le logis de mon homme… Ce doit être par ici… c’est bien la place qu’il m’a indiquée. Pourvu qu’il ne m’ait pas donné une fausse adresse !… Ah ! ah ! ce pékin me fait rire… Quelle boule il avait l’autre jour quand il a accepté mon cartel !… Ah ! pauvre vieux, si tu savais à qui tu as affaire, tu serais déjà mort de frayeur… Je ne veux pas le tuer, mais j’entends lui donner une leçon dont il se souviendra… Voyons, informons-nous de sa demeure au boulanger du coin… Ah ! voici fort heureusement quelqu’un qui va me renseigner.