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introduction.

réputation bien au-delà des limites de notre province. Qui n’a entendu au café Condamin de la rue Port-du-Temple[1] Guignol aux mains de Vuillerme, & Gnafron aux mains de Josserand dans le Déménagement, dans un Dentiste, dans les Frères Coq, n’a qu’une idée incomplète de la verve, de la gaité, de l’esprit qui se dépensent avec une intarissable prodigalité dans nos divertissements populaires.

Ces dignes successeurs de Mourguet ont beaucoup augmenté & augmentent chaque jour le répertoire du fondateur. Ce répertoire est fort étendu & se compose d’éléments très-divers.

Il comprend d’abord, comme cela a toujours été en usage parmi les marionnettes, plusieurs parodies ou imitations de pièces jouées sur d’autres théâtres. Les parodies proprement dites, qui ont été très en faveur chez les marionnettes de Paris au siècle dernier[2], sont rares dans le répertoire lyonnais ; mais il y existe un certain nombre d’imitations & de transformations de comédies anciennes ou de vaudevilles plus modernes. Elles présentent en général un intérêt médiocre : quelques-unes cependant ont retrouvé, en passant d’une scène à l’autre, une véritable originalité, & pourraient être conservées.

D’autres ont été empruntées au théâtre de la Foire, aux ré-

  1. Jadis rue Ecorchebœuf.
  2. V. l’Histoire des Marionnettes, de Ch. Magnin, p. 156 & suiv.