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MADELON.

Ah !… t’a-t-il donné son armoire ?

GUIGNOL.

Non… il l’a donnée à Guillaume.

MADELON.

Ah !… est-ce son miroir qu’il t’a donné ?

GUIGNOL.

Non… il l’a donné à Guillaume.

MADELON.

Ah !… Mais, imbécile, que t’a-t-il donc donné ?

GUIGNOL.

Il m’a donné son potrait.

MADELON.

Ah ! voilà ben une belle drogue ! Grand bête, va ! T’étais toujours à dire : Mon oncle par-ci, mon oncle par-là… Te t’esquintais à le servir… Te n’as su te faire donner que cette saleté, & c’est ton calin de cousin qui a la succession ! Te seras bien toujours le même… te ne ramasserais pas d’eau en Saône.

GUIGNOL.

Tais-toi ; je suis bien content, moi, d’avoir le potrait de mon oncle ! Mais c’est pas tout.