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introduction.

Guignol, la fortune du Café du Caveau sur la place des Célestins, à Lyon. Il a aussi joué à Grenoble & à Marseille. Il a eu un fils qui a porté en Algérie notre marionnette lyonnaise.

Laurent Mourguet avait aussi une fille, Rosalie, qu’il avait mariée à un autre impresario, Louis Josserand, très-habile comme lui dans l’art des marionnettes. Josserand a eu quelque célébrité à Paris, sur le boulevard du Temple. Il jouait au Théâtre des Pantagoniens du sieur Maffay[1], & il a apporté aux ombres chinoises de notables perfectionnements. De son mariage avec Rosalie Mourguet, sont nés deux fils, Louis & Laurent, qui sont restés fidèles aux traditions & à l’art de leurs pères.

Louis, après avoir joué avec son frère, tient seul un des castelets de Lyon.

Laurent a épousé la fille de Victor-Napoléon Vuillerme-Dunand, aujourd’hui le plus complet, le plus original, le plus fidèle interprète de Guignol ; & il a su donner lui-même au personnage de Gnafron, le joyeux compagnon de notre héros, une popularité presque égale à l’illustration de celui-ci. C’est par ces deux artistes, le beau-père & le gendre, que notre marionnette, un peu délaissée pendant quelques années, a retrouvé les beaux jours du père Mourguet & étendu sa

  1. V. Histoire des Marionnettes, de Ch. Magnin, p. 174.