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Scène VII.

GUIGNOL, GUILLAUME.
GUILLAUME, entrant.

Notre oncle a fait son testament ; mais aussitôt que ça a été fini, il s’est trouvé plus mal ; il a fait appeler Monsieur le curé… Monsieur le curé est venu, & quelques instants après il a passé.

GUIGNOL, pleurant.

Ah ! mon Dieu ! mon Dieu ! & moi qui l’ai pas embrassé !… Pauvre oncle, qui m’aimait tant quand j’étais petit… qui m’achetait des carquelins, des gobilles, des ronflardes… Ah ! il était si bon enfant !… Être mort si vite que çà !

GUILLAUME, insensible.

Ah ! bah ! il avait bien fait son temps !… Tout le monde ne va pas à quatre-vingt-trois ans… À quoi lui servaient ses biens, à son âge, son argent, sa terre ?… Au lieur que…


Scène VIII.

les précédents, M. DÉLICAT.
DÉLICAT.

(Il salue.) Messieurs, Monsieur Durand, votre oncle, d’honorable mémoire, vient de décéder. Son testament que j’ai reçu en la forme authentique, & que je vais dé-