Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/152

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Scène V.

GUIGNOL, puis GUILLAUME.
GUIGNOL, seul.

Il prend vite la mouche, le notaire ! mais enfin ce que je lui ai dit n’était pas bien fait pour le fâcher cependant.

GUILLAUME, arrivant.

Monsieur Délicat est avec mon oncle ; je me suis retiré par discrétion.

GUIGNOL.

Dis donc qu’on t’a passé dehors. Je te connais, va ; si t’avais pu rester, te te serais pas gêné… C’pauvre oncle, j’ai ben peur que nous le gardions pas longtemps… Mais dis donc, Guillaume, je voulais te parler de quéque chose… Y a-t-y longtemps que te n’as pas vu ma fille, ma Louison ?

GUILLAUME.

Je la vois tous les jours ; elle est encore venue chez moi, hier, acheter un quart de sucre… qu’elle n’a pas payé, par parenthèse.

GUIGNOL.

Eh bien, comment la trouves-tu ?

GUILLAUME.

Elle n’est pas mal.