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le portrait de l’oncle


Scène IV

GUIGNOL, puis M. DÉLICAT.
GUIGNOL, seul.

Guillaume a ben envie, je crois, de me jouer un pied de cochon. Il est dans le cas de tourmenter ce pauvre oncle pour lui soutirer quelques écus… Je me tiendrai sur le qui vive !

DÉLICAT, arrivant.

Monsieur Guignol ! ( Saluts ridicules réciproques. ) Monsieur Durand est-il chez lui ? est-il alité ?

GUIGNOL.

Ce pauvre cher homme est tout patraque[1] (’) ! Pourtant il s’est levé aujourd’hui, il dit qu’il va mieux… C’est lui qui a voulu faire son testament ; moi, je lui conseillais pas, crainte que ça lui fasse mal.

DÉLICAT.

Quel enfantillage !

GUIGNOL.

Dites donc, Monsieur le notaire, vous savez que nous sommes deux neveux de mon oncle, mon cousin Guillaume & moi ; vous me connaissez, vous savez que je

  1. Patraque : maladif, indisposé.