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le portrait de l’oncle

DURAND.

Vas-y, Guignol, je t’en prie.

GUIGNOL, sans bouger.

Oui, mon oncle, j’y vas puisque vous me le commandez. (Il fait un pas. — à Guillaume : ) C’est pas rien parce que te me l’as dit, toi. Te n’as rien à me commander… C’est pour faire plaisir à mon oncle. ( Il fait un pas & revient.) J’y cours, mon oncle ; mais c’est pour vous, & pas pour lui. Il n’a rien à me commander, n’est-ce pas ?… (Il fait quelques pas & revient.) Est-ce ici, mon oncle, ou chez vous qu’il faut mener le notaire ?

DURAND.

Chez moi, mon ami.

GUIGNOL.

J’y vas, mon oncle, puisque vous le voulez… (À Guillaume : ) Faiseur d’embarras, va ! (Il revient encore après avoir disparu, mais ne dit rien qu’un ouh ! adressé à Guillaume.)


Scène II

M. DURAND, GUILLAUME.
GUILLAUME.

Mon pauvre cousin est toujours le même, mon oncle.

DURAND.

Il faut être indulgent pour lui, Guillaume.