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le portrait de l’oncle

GUIGNOL.

Celui où vous avez une lévite ponceau avec une canne à pommeau.

GUILLAUME.

Il est d’une ressemblance parfaite.

DURAND.

C’est un tableau de maître… Je veux le donner à l’un de vous… Voyons, Guignol, veux-tu que je le mette dans ton lot ? En auras-tu bien soin après moi ?

GUIGNOL.

Oh ! je crois bien ; j’osais pas vous le demander. Je le mettrai devant mon lit pour ne pas le perdre de vue, & je dirai à mes mioches : Vous voyez ben c’t ancien ! C’est mon oncle Durand, un brave homme, qui m’aimait bien. Tâchez d’être gentils comme lui, si vous voulez pas que je vous donne des tapes.

DURAND.

Allons, décidément, je me sens beaucoup mieux aujourd’hui… Je veux en profiter pour faire ce que mon âge me conseille depuis longtemps ; je veux faire mon testament.

GUIGNOL.

Oh ! laissez donc ça, mon oncle. Profitez de ce que vous allez mieux pour vous benaiser. Ces histoires de