Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.

JÉRÔME.

Avez-vous eu pitié de moi, quand vous me croyiez misérable ? Et Guignol, lui avez-vous prêté ce matin les cinq cents francs qui pouvaient le tirer de la misère ?

GUIGNOL.

Jérôme ! c’est notre frère !… nous avons eu tous trois le même p’pa & la même m’man. Tu sais ben, il était ben gentil quand il était petit. Il avait une petite culotte bleue avec une pièce verte… au coude. Il a de chagrins ! les escalins te manquent pas. Lâche-lui de médailles ! Lâche-lui de médailles !

JÉRÔME.

Vous lui avez donné trois cents francs pour qu’il ne portât plus le nom de notre père ; je vous en donne trois cent mille pour que vous ne déshonoriez pas ce nom.

GASPARD.

Merci, mon frère ! (Il s’en va.)


Scène XVI.

JÉRÔME, GUIGNOL, VICTOR, puis LOUISON.
JÉRÔME.

Allons, il faut nous réjouir à présent.

LOUISON, entrant.

Papa, le dîner est prêt.