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GASPARD.

Est-il possible ?… Ah ! maladroit que j’ai été ! c’est Jérôme qui s’est présenté à moi ce matin ; c’était une épreuve… Et comment l’ai-je reçu ?… Tous les malheurs fondent sur moi en même temps… Il est riche, il revient d’Amérique ; il n’y a que lui qui puisse me sauver… Mais comment réparer ma conduite ? comment le retrouver d’abord ? Il faut que j’aie cet argent aujourd’hui.

GNAFRON.

Il a vu votre frère Guignol ; ils se sont embrassés.

GASPARD.

Et où est-il à présent, ce cher Jérôme ?

GNAFRON.

Ah ! je sais pas ; mais il m’a dit qu’il allait venir chez Guignol… M’sieu Coq, on pourrait pas vous offrir un verre de vin ?… Voyez ! les jaunets ont pas encore tous passés dans mon gésier.

GASPARD.

Non, non, je vous remercie. (À part.) Il faut que je parle à Guignol.

GNAFRON.

Adieu, M’sieu Coq. Je vas boire à la santé de votre frère… & à la vôtre aussi, bah !… à la santé de toute la famille Coq !… Vive la famille Coq ! (Il sort. Gaspard frappe chez Guignol : Guignol entre.)