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GUIGNOL.

Raison de plus ! il est charmant quand il est pochard. Il égaye toute une société : il fait tant de chansons, il a une voix superbe. Nous lui ferons chanter : Où peut-on être mieux ?

LOUISON.

Mais où prendre l’argent ?

GUIGNOL.

Ah bah ! crève l’avarice, & vive la joie ! J’ai encore une couverture… zou !… au Mont-de-piété !… je me couvrirai cette nuit avec des écopaux. C’est pour mon frère !… j’y vas pendant que te fais le fricot.


Scène XII.

GASPARD, seul.

Je suis ruiné, déshonoré, perdu… Une lettre de Marseille m’annonce la faillite d’un armateur auquel j’avais avancé des sommes considérables !… Si je ne trouve pas aujourd’hui même deux cent mille francs, je suis obligé de prendre la fuite… Qui l’aurait dit ? une affaire qui s’annonçait si bien ! Mais que faire ? bon Dieu ! que faire ? (On entend chanter Gnafron).