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LOUISON.

Mais qu’avez-vous ?

GUIGNOL.

J’ai, que ton oncle… non, ce n’est plus ton oncle, il a raison… te n’es pas la nièce d’un artignol comme ça… Monsieur Coq vient de me refuser cinq cents francs qui m’étaient de besoin pour entrer dans une belle place… & il me dit encore une poignée de sottises… il m’appelle vacabond, ivrogne… Moi, ivrogne ! jamais le vin ne m’a fait faire des S… Jamais ! entends-tu, gâche-papier, casse-plume ?

LOUISON.

Allons, papa, venez travailler.

GUIGNOL.

Moi ! est-ce que je travaille quand je suis en colère ? je massacrerais la chaussure… Va chez le marchand de vin me demander bouteille… Prends une grande bouteille, une bouteille de quatre litres.

LOUISON.

Mais, papa, le marchand de vin ne veut plus nous donner à crédit ; il dit que l’ouche est pleine.

GUIGNOL.

Déjà ! mais aussi vous faites des ouches grandes comme rien du tout… Moi, je voudrais des ouches