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pécheur : » ils espèrent, à son exemple, trouver grâce, non en considération de leurs mérites, mais en faveur de l’aveu de leur indignité. Pendant le chant de ces versets, le prêtre se tient debout devant l’autel, l’encensoir à la main ; les nuages d’encens qui s’élèvent, nous rappellent par une image visible, que pendant qu’à ce sacrifice du soir nous tenons nos mains élevées vers le ciel, notre prière doit monter droit au Seigneur comme un encens spirituel ; à la dernière répétition de ce premier verset, le prêtre dépose l’encensoir et s’agenouille lui-même avec toute l’assemblée des fidèles.

Dans les premiers temps de l’Église, ceux des catéchumènes qui s’étaient le mieux préparés pour le baptême, recevaient ordinairement la grâce de ce sacrement le samedi saint, de préférence à tout autre jour ; c’est pour cette raison, qu’à dater de la mi-carême, après les ekténies pour les catéchumènes, le diacre invite les fidèles à prier aussi pour ceux de leurs frères qui se préparent à recevoir l’illumination du baptême. Ces prières, qui expriment leurs besoins spirituels, demandent au Seigneur : « qu’ils soient éclairés aussi bien par la science que par la piété, qu’ils reçoivent le bain de régénération, qu’ils renaissent par l’eau et par l’esprit, que leur foi soit parfaite, et qu’ils soient aggrégés à la sainte corporation des élus. » Après cela, eux aussi, doivent sortir du temple, car : « maintenant les puissances célestes officient invisiblement avec nous, et voilà que le Roi de gloire va faire son entrée, voilà la mystérieuse victime dont le