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les paroles salutaires qu’il prononça sur la croix : « Souvenez-vous de nous, Seigneur, quand vous entrerez dans votre royaume », puis ils récapitulent les différentes vertus qui nous ouvrent les portes du royaume des cieux en entonnant les neuf béatitudes évangéliques : « bienheureux les pauvres d’esprit : bienheureux ceux qui pleurent : bienheureux ceux qui sont doux : bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice : bienheureux ceux qui sont miséricordieux : bienheureux ceux qui ont le cœur pur : bienheureux ceux qui sont pacifiques : bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car leur récompense sera grande dans les cieux. » La prière du larron, intercalée entre ces différents versets, sert de réclame à chaque béatitude. Cette même prière est aussi adressée trois fois à la sainte Trinité, afin de l’imprimer plus profondément dans nos cœurs : « Souvenez-vous de nous, Seigneur, souvenez-vous de nous, Roi, souvenez-vous de nous, Saint, quand vous entrerez dans votre royaume » et à chaque fois une prosternation à terre.

Maintenant c’est l’office des vêpres qui commence ; il n’y a rien de changé jusqu’au petit introïtus qui se termine par l’hymne : « Ô Jésus, douce lumière ! » quelquefois seulement, quand il arrive que les jours pris par le carême coïncident avec ceux qui sont consacrés à la mémoire des martyrs, la lecture des Épîtres et des Évangiles est autorisée, et dans ce cas, le diacre, pendant l’introïtus, au lieu d’encensoir porte l’Évangile, comme il le fait à la messe. Précédemment encore et pendant que le chœur chantait les