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commencement même de la messe, l’agneau de Dieu est là présent, sous l’espèce de pain imbibé de vin, précédemment consacrés à une messe pleine et entière.

Les heures même, tierce, sexte et none, diffèrent de celles qui sont lues habituellement avant la messe. Leur lecture prend beaucoup plus de temps parce que, hormis les trois psaumes ordinaires, on ajoute encore à chaque heure une cathisme, qui elle-même est deux fois interrompue, puis terminée par le gloria Patri et le triple alleluia, comme au service des matines ; en outre à l’heure de sexte, on ajoute un chapitre des prophéties. Après chaque cathisme le prêtre sort du sanctuaire, se prosterne trois fois avec les fidèles et prononce le verset propre à chacune des heures et qui explique pourquoi les chrétiens y ont affecté un service particulier. Tierce nous offre le consolant souvenir de la descente du Saint-Esprit : « Seigneur, qui à la troisième heure avez fait descendre votre Esprit-Saint sur vos apôtres, ne le retirez pas de nous, Dieu de bonté, mais renouvelez-nous, nous qui vous implorons. » Combien elle est frappante, la prière qu’on adresse à J. C. à l’office de Sexte : « Vous qui au sixième jour et à la sixième heure avez cloué à l’arbre de la croix le crime audacieux, commis par Adam dans le paradis, déchirez la liste de nos iniquités, notre Christ et notre Dieu, et sauvez-nous. » Touchante est la dernière : « Vous qui à la neuvième heure avez subi la mort par votre chair à cause de nous, mortifiez en nous les astuces de la chair, notre Christ et notre Dieu, et sauvez-