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LETTRE SEPTIÈME.


Il est encore un service divin, qui n’a pas été l’objet de nos entretiens. Je veux parler de la liturgie des présanctifiés. On ne la célèbre que pendant le grand carême, et certainement vous avez été souvent frappé par ses prières et ses cérémonies touchantes. Son institution remonte aux premiers siècles du christianisme, mais sa forme définitive lui a été donnée au 6e siècle par le pape Grégoire le Grand, dit le dialogue, c.-à.-d. bien avant la séparation des deux Églises. Cette messe est desservie les mercredis et les vendredis de la sainte Quadragésime, qui, comme imitation du jeûne de 40 jours de notre Sauveur, et comme commémoration de la passion du Sauveur, était tellement révérée des premiers chrétiens, que les Pères de l’Église, dans l’affliction de leur esprit et la contrition de leur cœur, ne se permettaient pas de célébrer la messe ordinaire pendant ces jours consacrés aux larmes. Celle-ci n’est permise que les samedis et les dimanches, jours plus particulièrement consacrés