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Trinité. Vous la connaissez, cette hymne ; vous la connaissez du commencement jusqu’à la fin, et comment pourrait-on la connaître et n’être pas ému jusqu’au fond de l’âme de ces invocations « au doux Agneau, qui efface les péchés du monde et qui est assis à la droite du Père ? » David et les évangélistes se reflètent dans chacun de ses versets. Il faut avoir entendu cette hymne dans l’Orient, pour se faire une juste idée de toute sa solennité. Chez nous elle n’est entonnée que par les deux chœurs, mais là-bas, où le sacrifice de la messe suit immédiatement l’office des matines, l’évêque, qui est descendu de la chaire et qui a déjà eu le temps de revêtir ses habits pontificaux, pendant le chant des chœurs, prend en mains les flambeaux et bénissant l’assemblée des fidèles, il s’écrie : « Gloire à vous qui nous avez montré la lumière ! » et tout le clergé qui l’entoure, réuni aux chœurs, entonne à la fois : « Gloire à Dieu, au plus haut des cieux, paix sur la terre, et bienveillance envers les hommes ! Nous vous louons, nous vous bénissons, nous vous adorons, nous vous glorifions, nous vous rendons grâce dans la vue de votre grande gloire, ô Seigneur, Roi du ciel, ô Dieu Père tout-puissant, ô Seigneur Fils unique de Dieu, J. C., ô Seigneur Dieu, agneau de Dieu, Fils du Père qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, recevez notre prière ; vous qui êtes à la droite du Père, ayez pitié de nous, car, ô Christ, vous êtes le seul saint, vous êtes le seul Seigneur, en la gloire de Dieu le Père : amen. »