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être entonné, le diacre sort avec l’encensoir, comme pour rappeler la visite de la Mère de Dieu à Zacharie, et il invite les fidèles à célébrer dans leurs chants la Mère de la lumière ; le chœur la glorifie en chantant les paroles qu’elle-même adressa à Élisabeth en lui donnant le baiser de paix : « Mon âme glorifie le Seigneur et mon esprit est ravi de joie en Dieu, mon sauveur ; » le chœur ajoute à ses titres : « plus honorée que les chérubins et incomparablement plus glorieuse que les séraphins. »

Ensuite, immédiatement après le canon, on lit et on chante trois psaumes de louanges, entremêlés de versets relatifs à la fête du jour. Comme dans ces derniers psaumes, toute la création, le ciel et la terre se réunissent pour proclamer la gloire du Créateur, les portes du sanctuaire fermées pendant toute la durée des cantiques, s’ouvrent soudain derechef, et le prêtre, pour préluder à la grande glorification (gloria in excelsis), s’écrie : « Gloire à vous qui nous avez montré la lumière ! » Dans les premiers temps de l’Église, le prêtre, tourné vers le peuple, ne prononçait ces paroles que quand le jour commençait à poindre à l’orient, et les chrétiens, avant de se séparer, confessaient encore une fois la divinité du Rédempteur dans un grand et universel cantique de louanges, tiré d’hymnes de l’Ancien et du Nouveau Testament ; il commençait par les paroles des anges qui glorifient le nouveau-né de Bethléem, et finissait par le chant trois fois saint des séraphins qui apparurent à Isaïe, et par la glorification de la sainte