Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/55

Cette page n’a pas encore été corrigée

fondamentale en est empruntée aux cantiques de l’Ancien Testament. Ainsi le premier irmoss rappelle toujours le cantique de Moïse, après le passage de la mer Rouge : « Chantons le Seigneur, car il a fait éclater sa gloire. » Le second retrace les plaintes de Moïse contre les Juifs après qu’ils eurent traversé le désert : « Cieux, écoutez, et je parlerai ; » mais il n’est chanté qu’en carême parce qu’il est accusateur des péchés. Le troisième est dérivé de la prière d’Anne, mère de Samuel. Après ces trois cantiques vient une courte ekténie, de même qu’après le sixième et le neuvième ; le nombre de ces différents cantiques représente les neuf classes hiérarchiques des anges. Les prophètes Habacuc, Isaïe et Jonas ont inspiré les trois irmoss qui suivent ; viennent ensuite le Kondak, exposition succincte du motif de la fête du jour, ou des mérites du saint, et l’ikoss, qui signifie comparaison ou figure, ce chant se composant en grande partie d’images allégoriques ; et finalement le sinaxare, qui est une explication étendue sur l’origine et le sujet de la fête ou un récit des œuvres du saint. Le 7e et le 8e irmoss sont toujours consacrés à rappeler le fait miraculeux et le cantique des trois enfants dans la fournaise de Babylone, d’où ils glorifiaient le Dieu de leurs pères, et invitaient du milieu des flammes toutes les créatures à célébrer le Seigneur éternellement avec eux. Comme le 9e et dernier irmoss se rattache à la prophétie de Zacharie, relative à son fils le Précurseur, et qu’il est exclusivement consacré à la mémoire de l’incarnation, au moment où il va