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résurrection, car vous êtes notre Dieu ; nous n’en connaissons pas d’autre, et nous vous nommons par votre nom. Accourez tous les fidèles, prosternez-vous en adoration devant la sainte résurrection du Christ, car voilà que par la croix la joie est entrée dans le monde entier. Bénissons toujours le Seigneur, chantons sa résurrection ; en subissant la mort par le crucifiement, il a détruit la mort par la mort. » Puis recourant à l’intercession des apôtres et de la sainte Vierge, on répète, pour la purification de nos nombreux péchés, les premières paroles du psaume de la pénitence (ps. 50) : « Ayez pitié de moi, mon Dieu, selon la grandeur de vos miséricordes, et selon la multitude de vos bontés, purifiez mon iniquité. » Si c’est un jour de fête, l’évêque, après la prière que récite le diacre, donne l’onction de l’huile d’allégresse spirituelle à tous ceux qui s’approchent pour saluer et baiser la sainte image.

Immédiatement après, vient la lecture alternant avec le chant du canon (règlement), consistant en neuf cantiques en l’honneur de la fête du jour ou du saint dont on fait mémoire. Ces cantiques furent introduits dans l’office du matin vers le 7e ou 8e siècle, et la plupart ont été composés par Damascène et son ami Cosme, évêque de Maïoume ; ils en ont enrichi l’Église pour les grandes solennités, et en ont même composé le chant sur huit modes différents, qu’on chante à tour de rôle par semaine. Le premier verset de chaque cantique se nomme irmoss, ou lien des autres versets écrits d’après ce modèle, et l’idée