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Vierge, ou le saint, selon la fête : le chœur répète ces paroles de glorification, auxquelles il ajoute encore quelques versets des psaumes. Si le nocturne n’est que celui d’un dimanche ordinaire, alors toutes les hymnes qu’on chante sont consacrées à la mémoire de la résurrection du Sauveur, et pour que l’impression en soit plus profondément gravée dans le cœur des fidèles, l’évêque, au milieu de l’église, ou, en son absence, le prêtre, à l’autel, lit toujours un évangile sur la résurrection, ou sur les événements divins qui l’ont suivie. Ces évangiles, au nombre de onze, sont pris dans quatre évangélistes, et on les lit successivement aux matines des dimanches.

La lecture de l’évangile sur la résurrection est précédée d’un chant qui annonce cette bienheureuse nouvelle, en rappelant la venue matinale des saintes femmes qui portaient des parfums, et des apôtres vers le sépulcre, et l’étonnement des puissances célestes elles-mêmes, en voyant la dépouille mortelle du divin auteur de la vie : « La cohorte des anges a été frappée d’étonnement en vous voyant confondu avec les morts, ô Sauveur, qui avez détruit l’empire de la mort, réhabilité Adam, et délivré le monde de l’enfer. » Ainsi des anges : autrement des saintes femmes : « Les femmes accourues à votre sépulcre, ô Sauveur, portant des aromates, fondaient en larmes ; mais un ange leur adresse ces paroles : que cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? le Seigneur tel qu’un Dieu est ressuscité de la tombe. » Et ces deux images différentes de l’émotion ressentie par le