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tantôt, pénétré de reconnaissance au souvenir de tous les bienfaits de Dieu, il recommande à son âme (ps. 102) « de bénir le Seigneur et à tout ce qui est en lui d’adorer son saint nom, de n’oublier jamais ses bienfaits ». Dans ce même psaume, en parlant de l’immensité de Dieu, il peint d’une manière touchante son propre néant : « Celui-là connaît notre argile, il s’est souvenu que nous ne sommes que poussière. La vie de l’homme est comme l’herbe, elle s’élève comme la fleur des champs. Un souffle a passé, la fleur tombe, et le lieu qui la portait ne la reconnaît plus. Mais la miséricorde du Seigneur repose éternellement sur ceux qui le craignent ; sa justice s’étend de génération en génération ». Enfin, dans le dernier psaume (ps. 142) il supplie encore une fois le Seigneur, « de prêter l’oreille à sa prière et de ne point entrer en jugement avec son serviteur, car nul être vivant ne sera justifié en sa présence ». Puis il s’écrie : « que votre bon esprit me conduise dans la voie droite. » Derechef le gloria Patri et alleluia font la clôture de ces psaumes. Le diacre alors entonne la grande ekténie, puis les deux chœurs font retentir l’église du chant d’allégresse : « Dieu, le Seigneur nous est apparu » et comme s’ils s’apprêtaient à marcher à sa rencontre, ils ajoutent : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur », exprimant tout de suite après dans le chant du verset (troparion) relatif à la solennité du jour, le sujet de cette allégresse spirituelle.

Vient ensuite la lecture assez longue de deux cathismes du psautier ; deux courtes ekténies qui termi-