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mentale des ouailles. Le premier de ces psaumes (ps. 3) marque la ferme confiance d’une âme en Dieu : « Seigneur, quelle multitude toujours croissante de mes persécuteurs ! Que ceux qui s’élèvent contre moi sont en grand nombre ! Plusieurs disent à mon âme : point de salut pour lui en Dieu. Mais vous êtes, Seigneur, le bouclier qui me couvre : vous êtes ma gloire, et c’est vous qui élevez ma tête » ; plus loin : « je me suis endormi, j’ai été plongé dans le sommeil, et je me suis réveillé parce que le Seigneur est mon appui ». — Le second psaume (ps. 37) qui commence par ces mots : « Seigneur, ne me reprenez pas dans votre colère, ne me châtiez pas dans votre courroux », est le cri d’une âme souffrante qui succombe sous le poids des misères terrestres : « Ne m’abandonnez pas, Seigneur, ne vous éloignez pas de moi, ô mon Dieu, Seigneur de mon salut, hâtez-vous de me secourir ». — Le troisième psaume (ps. 62) renferme une prière matinale qui console l’âme : « Dieu, mon Dieu, je vous cherche dès l’aurore ; mon âme a soif de vous… mon âme s’est attachée à vous ; votre droite m’a soutenu. »

Le gloria Patri et un triple alleluia séparent ces trois psaumes des trois suivants, dans lesquels tantôt le prophète expose à Dieu sa misère (ps. 87) et s’écrie : « Seigneur, Dieu de salut, j’ai poussé des cris durant le jour ; durant la nuit j’ai crié encore devant vous. Que ma prière pénètre jusqu’à vous, daignez incliner votre oreille à ma plainte. — J’ai été pauvre et dans le travail, depuis ma jeunesse ; j’ai été élevé et je suis retombé dans l’humiliation et dans l’affliction » ; — et,