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mes yeux votre salut que vous avez préparé pour être exposé à la vue de tous les peuples, pour être la lumière qui éclairera les nations, et la gloire de votre peuple d’Israël. »

On récite aussi la salutation angélique, à cause de l’heure où elle eut lieu : « Réjouissez-vous, mère de Dieu et Vierge Marie, pleine de grâce : le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni, car vous avez engendré le Sauveur de nos âmes. » Autrefois les chrétiens, immédiatement après les longues prières du soir, se préparaient déjà à célébrer l’office du matin, et le supérieur passait dans le cénacle où il bénissait les pains, le froment, le vin et l’huile, destinés à la réfection de ceux qui avaient été excédés de fatigue ; cet antique usage s’est conservé jusqu’à nos jours dans la bénédiction des pains, qui a lieu à l’issue des vêpres, comme un symbole de la nourriture spirituelle que Dieu nous a accordée dans les paroles de l’Écriture. Enfin le chœur entonne à haute voix : « que le nom du Seigneur soit béni dès maintenant et à tout jamais, » et le prêtre donne sa bénédiction pastorale au peuple, ce qui termine l’office solennel des vêpres.