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monde, et vers le soir de l’humanité, il apparut une nouvelle et douce lumière, sous l’humble image du Sauveur, qui, par égard à notre infirmité, voila cette gloire immortelle, commune au Père céleste et à lui. À la suite de cette hymne, on lit, la veille des jours de fête, des paraboles et des prophéties extraites de l’Ancien Testament, qui renferment des figures relatives aux événements de la nouvelle alliance ; après la grande ekténie on chante le verset relatif à la fête du jour ou du temple. Alors le prêtre et le diacre (ou l’évêque entouré de tout son clergé, si toutefois il est présent) se rendent au vestibule de l’église, selon un antique et bienfaisant usage, institué pour que les pénitents, auxquels l’entrée en était interdite, eussent aussi la possibilité de participer à la prière commune, ne fut-ce que pour quelques instants ; c’est pourquoi le diacre prie pour toute âme chrétienne, troublée, repentante et soupirant vers la miséricorde divine ; il invoque en même temps l’intercession de toutes les puissances célestes et des saints agréables à Dieu. Le prêtre, de son côté, demande que le Seigneur, en nous octroyant le pardon de nos péchés, daigne aussi nous accorder des jours paisibles.

Mais l’office des vêpres tire à sa fin ; pourrait-on le terminer d’une manière plus suave, que par les paroles onctueuses de St. Siméon, lorsqu’après tant d’années d’attente, il goûta le bonheur de contempler le Seigneur, en le recevant dans ses bras : « c’est maintenant, Seigneur, que vous laisserez mourir en paix votre serviteur, selon votre parole, puisque j’ai vu de