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et il commence après cela à ajouter aux versets du psaume, d’autres versets tirés du Nouveau Testament, qui expriment la solennité du jour et inspirent une joyeuse attente de la rédemption : « Si vous tenez compte de nos iniquités, Seigneur, Seigneur qui pourra subsister ? car c’est de vous que vient la purification. » — « Dès l’aube du jour jusqu’à la nuit, qu’Israël espère dans le Seigneur ! » — Et dans la prévision d’un salut prochain, il s’écrie : « car la miséricorde est avec le Seigneur, et la rédemption se trouve en abondance auprès de lui ; et il délivrera Israël de toutes ses iniquités. Louez le Seigneur toutes les nations ! » Alors le chœur, au moment où les portes du sanctuaire s’ouvrent de nouveau, entonne un cantique à la gloire de Dieu en trois personnes et une hymne à l’incarnation ; dans le même temps le prêtre, image du Sauveur promis, sort du sanctuaire précédé du diacre avec l’encensoir, comme d’un précurseur ; après l’exclamation : Sapience ! il rentre de nouveau dans le saint des saints et les chœurs entonnent l’hymne suivante : « Ô Jésus ! douce lumière de la sainte gloire de l’immortel Père céleste, saint et bienheureux : arrivés au coucher du soleil et voyant la lumière du soir, chantons le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui ne font qu’un Dieu ; car vous êtes digne d’être chanté par la voix des saints dans tous les temps, ô Fils de Dieu, qui donnez la vie : c’est pourquoi le monde vous glorifie. »

Cette hymne significative explique clairement, comment au déclin de la lumière primitive donnée au