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gnant plusieurs services en un seul, dans les paroisses où le peuple n’a pas la possibilité de venir à l’église plusieurs fois dans la journée. — À l’heure précise de minuit, les chrétiens se levaient pour la première prière, comme au bruit de la trompette du jugement dernier, pour se rendre à la rencontre de l’époux qui s’avance dans l’ombre de la nuit, et qui nous recommande de veiller sans cesse, incertains que nous sommes de l’heure de sa venue. Après un repos de courte durée, on se réunissait de nouveau le matin pour confesser ses péchés en public par la lecture des psaumes — admirables oraisons, qui sondent les plaies secrètes du cœur et les mettent à découvert ; ensuite on entonnait des cantiques de grâces à la louange de Dieu. À la grande glorification (gloria in excelsis), lorsque le jour commençait à poindre, c.-à.-d. à la première heure de la journée (prime), de nouveau on se consacrait à Dieu, en se livrant à la prière. À la troisième heure (tierce) on commémorait la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, et on implorait le secours de sa grâce. Le crucifiement du Sauveur à la sixième heure (sexte) et sa mort expiatrice à la neuvième heure (none) étaient aussi représentés par une commémoration solennelle dans le cours de la journée du chrétien ; après le divin sacrifice de la messe, qui unissait les fidèles à J. C. par la communion à son corps et à son sang, les actions de grâces du soir (vêpres) venaient clore saintement la journée.