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au nom du Seigneur ! Le Seigneur est notre Dieu, il s’est manifesté à nous… » puis vient le cantique touchant : « nous avons vu la vraie lumière, nous avons reçu l’esprit céleste, nous avons trouvé la vraie foi, et nous adorons la Trinité indivisible, car c’est elle qui nous a sauvés. » Maintenant le saint sacrement, porte par le prêtre, apparaît une dernière fois à la vue des fidèles aux portes du sanctuaire, après quoi le même prêtre le transporte sur la table de l’offertoire. Cette dernière apparition momentanée du sacrement aux portes du sanctuaire, figure la dernière apparition du Sauveur aux apôtres, et son ascension au ciel ; le pontife, se transportant en esprit à ce moment sublime et suivant, pour ainsi dire, J. C. dans son ascension, dit à voix basse : Béni soit notre Dieu ; ces paroles ne sont point entendues des fidèles, mais la fin de cette glorification, dite à haute voix par le diacre, retentit à la porte du sanctuaire et frappe les oreilles de tous les fidèles : « toujours, actuellement, de tout temps et dans les siècles des siècles ; » car le Seigneur nous a promis de demeurer avec nous jusqu’à la consommation des siècles. Après une courte ekténie encore et une prière récitée en deçà de l’estrade (ambon), l’évêque bénit pour la dernière fois le peuple, et prononce l’absoute en louant Dieu et en commémorant les saints du jour, qui, par une vie agréable au Seigneur, ont travaillé pour sa gloire. — C’est ainsi que se consomme l’importante célébration du sacrifice divin de Jésus-Christ.