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de cette procession toute mystique, qu’il reçoit à la porte du sanctuaire : déposant la patène et le calice sur l’autel, de même que Joseph d’Arimathée descendit le corps de Jésus-Christ dans un sépulcre, il rappelle l’action de ce saint homme, en disant : « le juste et vertueux Joseph, ayant descendu de la croix votre corps sacré, l’enveloppa d’un linceul blanc et d’aromates et le mit dans un sépulcre tout neuf. »

Le diacre vient de nouveau se placer au milieu du peuple et invite à « accomplir la prière au Seigneur » ; mais ce ne sont plus les biens terrestres et périssables qu’il demande : il invoque l’assistance d’un ange gardien, il demande ce qui peut être utile et salutaire à l’âme, le pardon des péchés, une vie désormais consacrée à la pénitence, enfin une mort chrétienne, sans douleur, et un compte satisfaisant à rendre à J. C. à son redoutable tribunal du jugement dernier. Combien elles sont édifiantes ces prières et faites pour nous faire rentrer en nous-mêmes ! Ensuite, après avoir entendu avec toute l’Église des vœux de paix exprimés par la bouche du pontife, le diacre nous invite à nous aimer mutuellement et à confesser dans un même esprit… le chœur terminant la phrase, chante : le Père, le Fils, le Saint-Esprit, la Trinité consubstantielle et indivisible, pour montrer que nous sommes animés d’un seul et même amour, et que c’est dans de tels sentiments que nous confessons le vrai Dieu. Autrefois, pendant ce chant qui précède le Crédo, tous les chrétiens s’embrassaient mutuellement ; aujourd’hui, les prêtres seuls dans le sanctuaire donnent le baiser de paix à l’évêque,