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au milieu de l’église pour faire entendre aux fidèles la lecture de l’évangile du jour : en même temps, en déposant ce signe, il se met au même degré que tous les disciples de la parole divine. — Pendant la grande ekténie, ainsi nommée parce que le Kyrié-éléison (Seigneur, ayez pitié) est chanté trois fois à chaque supplication, l’évêque reprend sa place devant l’autel, et y déploie l’antimense, c.-à-d. un morceau d’étoffe qui représente le sépulcre du Christ ; — on l’appelle antimense, ou tenant lieu d’autel parce que, selon un ancien usage de l’Église, l’autel du temple qui sert au sacrifice doit avoir été consacré par un évêque ; mais comme ce n’est pas toujours chose possible, alors, au lieu de consacrer l’autel, il se borne à consacrer l’antimense, qui est solennellement apporté et déposé dans le sanctuaire sur la table de l’autel, ce qui complète la consécration du temple. Quant à l’antique coutume d’élever les églises sur les tombeaux des martyrs et de déposer leurs saintes reliques dans l’intérieur du temple, on en voit encore les vestiges de nos jours dans l’usage pratiqué d’introduire dans l’étoffe, qui sert à l’antimense, des parcelles de reliques des saints.

La grande ekténie terminée, le diacre invite les fidèles à prier pour les catéchumènes, afin qu’ils soient illuminés de la lumière de l’Évangile de vérité et incorporés à l’Église ; et, après une courte prière de l’évêque sur leurs têtes courbées, on les fait sortir de l’église. Vous demanderez peut-être : à quoi bon conserver une cérémonie devenue presque sans application depuis qu’on baptise les enfants à leur nais-