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par la seconde exclamation prosti, tenez-vous droit, ou levez-vous, il donne à entendre que vu l’importance du moment, chacun des assistants doit conserver une attitude respectueuse, rester debout, pas assis, ni nonchalamment appuyé. L’évêque, contemplant dans l’Évangile la présence de J. C. même, et imitant St. Jean Baptiste, qui, à l’apparition du Sauveur, s’écria : « Voici l’agneau de Dieu, qui ôte les péchés de monde, » entonne le premier le chant d’adoration suivant : « Venez, adorons tous J. C. et prosternons-nous à ses pieds ; sauvez-nous, Fils de Dieu ! »

L’effet immédiat de la prière est de répandre une lumière spirituelle dans l’âme ; c’est pourquoi, immédiatement après cette prière, l’évêque bénit les fidèles avec les flambeaux, comme avec une lumière divine ; puis, entouré des autres officiants, il fait son entrée dans le sanctuaire. En attendant, la prière Sauvez-nous, Fils de Dieu a été reprise par les chœurs des chantres, et de là elle a passé dans l’intérieur du sanctuaire. Pendant ces chants, l’évêque, qui a pris en mains l’encensoir, envoie la fumée odoriférante d’abord vers l’autel, honorant ainsi le trône de J. C., puis il encense l’église, figurant par cet acte l’effet produit par une prière fervente et intérieure, c.-à.-d. le souffle délectable du Saint-Esprit. En réponse à l’encensement, l’église adresse à l’évêque des vœux pour la prolongation de ses jours, vœux qui, d’après un usage établi, sont énoncés en grec. Immédiatement après il répond par des vœux de lon-