Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/18

Cette page n’a pas encore été corrigée

et indiquent l’essor spirituel qu’il doit prendre vers les régions célestes ; ils rappellent en même temps les aigles romaines, abattues aux pieds de la croix, aigles, qui autrefois virent couler des fleuves de sang, versé par les martyrs qui se refusaient au serment exigé d’eux par les payens.

On présente à l’évêque deux chandeliers, l’une à trois branches, l’autre à deux, trikirium et dikirium, comme symboles de la lumière des trois personnes de la Trinité et de la double nature du Sauveur. Avec ces flambeaux allumés dans les mains, il dispense au peuple la bénédiction du Saint-Esprit, et le chœur chante en grec : « Pour de longues années, Pontife » ; en même temps le doyen des diacres lui rappelle les devoirs de son état par les paroles suivantes de l’Évangile : « Que votre lumière luise de même devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils rendent gloire à votre Père, qui est dans les cieux. » — Plus l’homme est empressé de revêtir la plénitude des qualités spirituelles et des vertus dont le Sauveur est le modèle, plus aussi les portes des mystères de la grâce sont promptes à s’ouvrir devant lui : telle est la pensée reproduite dans l’office épiscopal, au moment où le pontife, revêtu de ses habits sacerdotaux, est prêt pour l’office, et que les portes du sanctuaire s’ouvrent pour le commencement de la messe.

La lecture des heures terminée, les diacres s’approchent de l’évêque, lui demandent sa bénédiction pour l’office, et lui rappellent à voix basse, que le