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« que Dieu se lève et que ses ennemis soient dissipés » ; sur l’autel est étendu le linceul qui recouvrait la tombe divine, et qui y reste jusqu’à la fête de l’Ascension, en signe de 40 jours que Notre-Seigneur passa sur la terre après sa résurrection.

Avant la fin de la messe, on bénit l’Artos (en grec pain) qui rappelle que le Sauveur a été pour nous un pain de vie, et cet artos se distribue aux fidèles le dernier jour de la semaine de Pâques, comme signe d’une communauté d’amour en Jésus-Christ.

À dater du premier jour de Pâques jusqu’à l’Ascension, on lit à l’office de la messe les Actes des apôtres, afin que les chrétiens sachent avec quelle rapidité la prédication de la rédemption se propagea, malgré toutes les persécutions et les tourments que subirent les chrétiens de la primitive Église. Un des moments les plus solennels de la liturgie que l’évêque, assisté de son clergé, célèbre dans la cathédrale au jour de Pâques, c’est la lecture de l’Évangile qui représente la prédication universelle des apôtres, à tous les peuples et dans toutes les langues. Et quel est l’Évangile dont on a fait choix pour cette joyeuse prédication ? — c’est le premier chapitre de saint Jean, de ce disciple du Christ qui reposait sur le sein de son maître chéri, et qui nous a si clairement exposé le mystère de sa divinité :

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et Dieu était le Verbe ; il était de tout temps avec Dieu. Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans