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quels on ajoute chaque fois : le Christ est ressuscité d’entre les morts, » les prêtres qui célèbrent l’office vont l’un après l’autre, avec la croix, l’encensoir et un triple flambeau, faire le tour de l’église, l’emplissant de la fumée de l’encens ; de même qu’à l’aube matinale, les saintes femmes apportant des aromates et cherchant, les larmes aux yeux, la dépouille mortelle du Christ, qu’elles ne trouvèrent plus, saluèrent avec acclamations le Dieu vivant, marchant au milieu des assistants, ils répètent sans cesse : le Christ est ressuscité, afin que personne ne puisse être agité du moindre doute pendant cette nuit de salut qui a vu poindre le jour, alors que la lumière éternelle, jaillissant du tombeau, s’est répandue dans l’univers. Dans les passages qui suivent, est rappelée la vision du prophète Habacuc, auquel un ange indiqua le jour du salut ; puis c’est Isaïe qui invite les fidèles à venir célébrer le matin solennel, à apporter au lieu de parfums un cantique au Seigneur, à contempler le Christ, soleil de vérité, qui a fait luire la vie pour tous ; puis c’est la victoire éclatante remportée dans les profondeurs de l’enfer.

« Vous êtes descendu dans les profondeurs de la terre, et vous avez brisé les liens éternels de ceux qui y étaient détenus, ô Christ, et après trois jours, comme Jonas, sorti du ventre de la baleine, vous êtes ressuscité du tombeau. Célébrons la victoire sur la mort, la destruction de l’enfer, le commencement d’une vie immortelle, » s’écrie Damascène, et il nous montre toute la grandeur de la solennité de la, ré-