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les assistants, pour leur commune édification ; dans ce moment il est vêtu d’un habit simple, de même que le Sauveur a apparu d’abord inconnu sous l’humble enveloppe humaine. Mais comme le pontife officiant doit représenter non-seulement un des plus intimes serviteurs du Christ, mais en quelque sorte l’image même du Sauveur, il devient nécessaire qu’il revête ensuite le caractère et les vertus de Jésus-Christ. C’est pour figurer cette ressemblance qu’il met sur lui les habits pontificaux que les diacres lui apportent du sanctuaire, semblables à des anges descendus du séjour invisible de la grâce, pour lui en imprimer le sceau ; pendant ce temps, d’autres diacres proclament la signification mystique de chaque pièce du vêtement pontifical.

L’usage des habits sacerdotaux remonte aux temps les plus reculés du christianisme. Les officiants étaient toujours parés de vêtements particulièrement réservés pour l’office, afin de paraître avec pureté et bienséance au saint sacrifice. Quelques-uns des évêques, en mémoire des apôtres, mettaient la chasuble de St. Paul, ou la robe de St. Jean : à l’exemple de ce dernier et de St. Jacques ils avaient adopté la mitre des pontifes juifs. D’autres étaient redevables de leurs habits sacerdotaux à la munificence des empereurs grecs ; c’est ainsi que se forma l’habit pontifical complet. Avant tout, on revêt l’évêque de l’aube[1], habillement des lévites et des diacres, pres-

  1. Stichare.